Web3 peut être un endroit déroutant. Si vous êtes nouveau, des mots comme « blockchain », « NFT » et « contrat intelligent » sont des termes opaques qui font plus pour supprimer la curiosité que pour l’inviter. Ce scepticisme apparaît dans les données : à l’échelle mondiale, seulement 1 internaute en âge de travailler sur 10 possède une forme de crypto-monnaie, les jetons numériques nécessaires pour interagir avec une grande partie de l’écosystème Web3.
C’est ironique, puisque Web3 est la dernière version d’Internet, fondée sur les idées d’accessibilité et d’équité. Ne laissez pas les critiques vous tromper ; le stéréotype selon lequel la crypto et les NFT appartiennent à une niche exclusive et peu accueillante de « crypto bro » n’est que cela – une généralisation caricaturale. Ces outils valent la peine d’être appris, peu importe qui vous êtes (ou quel âge vous avez), car ils sont conçus pour tout le monde. Et, tout aussi crucial, ils changent rapidement la façon dont le monde fonctionne. Alors que la blockchain – la technologie qui sous-tend tout ce qui se passe dans Web3 – est en effet complexe, les concepts sur lesquels elle repose sont en fait assez faciles à comprendre. Alors, plongeons dedans.
Sommaire
Qu’est-ce que la blockchain ?
La blockchain est une base de données numérique distribuée qui stocke, déplace et suit les informations à l’échelle mondiale sans sacrifier la transparence. Ces données sont contenues dans des « blocs » qui se lient pour former un enregistrement en chaîne du flux d’informations. Considérez la blockchain comme un type d’infrastructure Internet. Tout comme Internet permet à des programmes comme Gmail, Spotify ou PayPal d’exister, la blockchain permet également aux applications et aux programmes de fonctionner, bien que d’une manière unique.
Plusieurs blockchains existent, formant leurs propres écosystèmes en ligne. Ethereum, Solana, Tezos, Flow et Polygon sont tous des blockchains distincts. Les chaînes de blocs sont souvent qualifiées de grand livre public car leurs transactions de données sont accessibles à tous ; aucune institution ou organisation n’agit en tant que gardienne des informations qu’elles contiennent.
C’est l’une des raisons pour lesquelles la technologie blockchain est si attrayante pour tant de personnes. Son ouverture et sa transparence contrastent fortement avec les bases de données Web2 et les systèmes exploités par des entités Big Tech comme Apple, Google et Microsoft, qui contrôlent l’accès aux données de leurs utilisateurs et peuvent même les manipuler comme ils le souhaitent à huis clos. La nature décentralisée de la blockchain produit un enregistrement immuable et transparent du flux de données.
D’accord, mais qu’est-ce qui rend la blockchain si démocratique ?
Les systèmes de blockchain sont gérés par un réseau d’utilisateurs. Plutôt que de s’appuyer sur une seule source centralisée, comme les centres de données d’Amazon, par exemple, Web3 est exploité par un réseau distribué d’appareils (appelés nœuds) exécutant le logiciel d’une blockchain particulière (comme Ethereum) dans le monde entier.
Les enregistrements de transactions de données (comme ceux d’une crypto-monnaie ou d’une transaction NFT) sont stockés dans des blocs qui se lient pour former une chaîne de comptabilité. Les demandes de transaction sont soit validées soit refusées par consensus majoritaire dans le réseau. Pour qu’un bloc et les transactions qu’il contient soient officiellement et irrévocablement ajoutés au grand livre global, la majorité des ordinateurs (nœuds) du réseau doivent s’entendre sur la validité de la transaction. Cet aspect de la blockchain est ce qui la rend si sécurisée et décentralisée – aucun individu ou groupe ne peut modifier ou masquer les informations qu’il contient.
Mais que se passe-t-il si quelqu’un pirate ces nœuds ?
Le principe de base est que les utilisateurs du système – et non des tiers comme les banques ou les entreprises technologiques – valident les transactions proposées dans ce système. Si je veux envoyer X quantité de crypto-monnaie à un ami sur la blockchain, les utilisateurs du système qui exploitent un nœud de validation récupèrent ma demande, valident son authenticité et la transaction est approuvée par le réseau en tant que collectif.
Même si les pirates prennent le contrôle d’un nœud pour tenter une transaction falsifiée (et volent les précieux actifs numériques de quelqu’un dans le processus), il ne sera pas reconnu par les autres nœuds du système. Dans le cas d’Ethereum, des centaines de milliers d’individus et d’organisations exécutant des logiciels dans le monde entier agissent en tant que validateurs de cette blockchain. Pour forger une transaction sur la blockchain, les pirates auraient besoin de prendre le contrôle de plus de la moitié de ces nœuds – une quasi-impossibilité. Pour cette raison, plus il y a d’utilisateurs exécutant des nœuds dans un système, plus la blockchain est protégée contre le piratage.
Ok, alors comment fonctionne la technologie blockchain, exactement ?
Ainsi, nous savons maintenant que des blocs de données sont liés pour former une chaîne d’archivage transparente et distribuée dans ce système. La prochaine chose à savoir est que ces blocs contiennent quelques éléments.
Le premier est ce qu’on appelle un hachage cryptographique du bloc précédent. Si ce terme vous effraie un peu, vous n’êtes pas seul, mais ne le laissez pas vous effrayer. La cryptographie n’est que l’étude des techniques de communication sécurisées qui permettent uniquement à un expéditeur et à un destinataire de comprendre son contenu. Et un hachage est simplement un moyen de compresser des données. Un hachage cryptographique associe alors les fonctions de sécurité de la cryptographie aux capacités de relais de messages d’un hachage.
Un bloc contient le hachage cryptographique du bloc précédent pour s’assurer qu’il n’a pas été falsifié. Et un bloc comprendra également un horodatage, datant des transactions qu’il contient et des données de ces transactions.
J’ai entendu parler de contrats intelligents – qu’est-ce que c’est ?
Un incontournable du Web3, les contrats intelligents sont des programmes sur la blockchain qui s’exécutent lorsque certaines conditions sont remplies. Généralement, ceux-ci sont utilisés pour automatiser l’exécution d’un accord sans avoir besoin d’un tiers, car ils sont codés avec des instructions qui ne se déclenchent que dans les bonnes circonstances.
Un contrat intelligent bien connu est l’ERC-721 d’Ethereum, une norme de données utilisée pour créer des NFT.
Tout cela semble bien, mais pourquoi utiliser la blockchain ?
Bien que la technologie blockchain soit principalement utilisée pour permettre les transactions liées aux crypto-monnaies et aux NFT, il ne s’agit que de l’infrastructure sous-jacente de ces fonctions. En tant que telle, cette infrastructure peut être appliquée de manière potentiellement illimitée. Internet tel que nous le connaissons aujourd’hui permet aux applications et aux sites Web de fonctionner, mais Internet lui-même ne se limite pas à une application ou à un service en particulier. De la même manière, les organisations du monde entier explorent les moyens d’utiliser la technologie blockchain pour améliorer et innover dans la tenue des registres de la chaîne d’approvisionnement, le stockage des données, le traitement des paiements, l’identification numérique, le suivi des crédits carbone, la distribution des redevances, les soins de santé et de nombreuses autres industries et applications.
Malgré la difficile année 2022 de Web3, la technologie qui sous-tend la prochaine version d’Internet est tout simplement trop précieuse et excitante pour être rejetée. Alors que de plus en plus d’institutions commencent à expérimenter la technologie blockchain, attendez-vous à ce que des changements, petits et grands, se produisent dans tous les secteurs. Web3 en est encore à ses débuts, et c’est une raison de plus pour en savoir plus sur la technologie avant qu’elle ne soit largement adoptée.
