Né en Russie, Vitalik Buterin est un activiste crypto connu grâce à la technologie blockchain qu’il a mise au point. Après avoir participé à la mise au point de plusieurs projets, il utilise ses expériences et ses vastes connaissances pour mettre au point le protocole d’échanges Ethereum. Ce protocole dont il est l’auteur fait de lui l’un des plus jeunes crypto milliardaires du monde à 27 ans. Zoom sur le Russo-Canadien et sur l’Ethereum, son projet révolutionnaire.
Sommaire
Présentation de Vitalik Buterin, le fondateur du projet Ethereum
Vitaly Dmitriyevich, l’une des personnalités les plus influentes de la sphère économique, est un Russo-Canadien né le 31 janvier 1994. Entrepreneur et informaticien de génie, Vitaly est plus connu dans le monde économique sous le nom de Vitalik Buterin.
Il reçoit son premier ordinateur lorsqu’il a quatre ans, et s’intéresse plus à Excel qu’aux jeux. Passionné par les mathématiques et le système informatique depuis l’école primaire, il a d’ailleurs obtenu en 2012 la médaille de bronze en Italie, pour les Olympiades internationales d’informatique. Il poursuit sa formation à l’Université de Waterloo jusqu’en 2014, et se consacre à l’Ethereum.
Vitalik Buterin a, pendant quelques années, participé à des projets open source, dont les plus célèbres sont :
- Kryptokit ;
- Multisig.info ;
- Btckeysplit ;
- Pybitcointools ;
- Etc.
Il reçoit d’ailleurs un prix pour toutes ses réalisations : le Peter Thiel en 2014 et sa fortune équivaut actuellement à environ 1,6 milliard de dollars.
L’origine de l’idée d’une blockchain décentralisée
Presque toutes les personnes férues de jeux vidéo connaissent le phénomène World of Warcraft. Ce jeu vidéo a été le premier déclencheur de la longue marche vers l’Ethereum qu’a entreprise Vitalik, même s’il ne le savait pas encore.
Alors fan du jeu, Vitalik y a consacré des heures, fait évoluer ses personnages et leurs capacités ; jusqu’au moment où les développeurs effectuent unilatéralement une modification des règles. Ils suppriment un sort appelé « Siphon Life », grâce auquel Vitalik faisait évoluer son avatar. Les capacités, les performances et l’évolution du personnage prennent un coup. À ce moment, les heures de travail acharné de Vitalik sont ruinées et cela lui laisse une très forte impression.
Bien plus tard, il avoue qu’il a, à ce moment, compris à quel point cela pouvait être inconvenant d’utiliser un système centralisé, dont les règles pouvaient être modifiées par une seule entité. Cette expérience constituera pour Vitalik le tremplin nécessaire pour créer la blockchain Ethereum : une blockchain décentralisée, sur laquelle personne ne pourrait changer les règles à sa guise.
Le voyage avec Bitcoin Weekly
Dmitry Buterin, le père de Vitalik, attirera un jour son attention en 2013, en lui parlant du Bitcoin (BTC), une monnaie décentralisée. Même s’il n’y prête pas attention au début, il en entend ensuite parler plus tard à nouveau et décide de se pencher sur le sujet. C’est ainsi que le Bitcoin ouvrira la voie à l’Ethereum, comme à de nombreuses autres monnaies.
De recherche en recherche, la passion aidant, Vitalik Buterin commence à travailler avec un site web, le Bitcoin Weekly. En paiement de ses articles, il recevra 5 pièces de BTC, qui valaient environ 4 dollars. Ainsi, non seulement il accumule des pièces de la monnaie, mais il noue également des relations avec certains membres de la communauté. Ceux-ci l’aideront à cerner la technologie sur laquelle le Bitcoin était bâti.
Lorsque son employeur n’arrive plus à le payer, il met en place un système de Crowdfunding. Il s’agit d’une sorte de financement qui, plutôt que d’utiliser les outils bancaires, fait recours aux internautes qui participent avec leurs ressources financières. On parle également de financement participatif.
Sa méthode est simple : il rédige des articles, puis n’en poste que le premier paragraphe et y associe une adresse Bitcoin. Les internautes qui désiraient lire la suite des articles devaient effectuer un dépôt en Bitcoin, et la totalité des articles n’était publiée que lorsqu’il recevait 2,5 BTC sur les adresses. Cette technique fera ses preuves, puisque pendant quelques mois, il arrivera à se faire payer entre 10 et 15 dollars par article.
Création du Bitcoin Magazine
Les relations nouées pendant le chapitre Bitcoin Weekly lui ouvrent une autre porte : l’un des membres de la communauté lui demande s’il est intéressé par un nouveau projet. Il s’agit d’un journal, pour lequel il est proposé à Vitalik de rejoindre l’équipe de rédacteurs. Il se lance alors dans l’aventure avec Mihai Alisie, et touche jusqu’à 500 dollars par mois grâce à ses articles.
Il aura ainsi rédigé des tutoriels, mené des interviews, écrit des articles techniques, etc. À cette étape de sa progression, il nouera encore d’autres relations avec des membres de la communauté, ce qui l’aidera à constituer un solide carnet d’adresses. Cela lui sera d’ailleurs bien utile par la suite.
Ethereum : naissance et évolution de l’idée
Jusque-là, quelques magasins çà et là acceptaient en paiement le BTC. Des projets naissaient autour de la monnaie, et la plupart portaient sur l’adoption progressive du Bitcoin en tant que monnaie. En revanche, courant octobre 2013, Vitalik visite Israël et là, c’est le déclic. Il se rend compte que les perspectives ne sont pas les mêmes : plutôt que de se concentrer sur le Bitcoin en tant que monnaie, ils se concentraient sur sa technologie elle-même.
Par exemple, des projets comme Colored Coins et Mastercoin cherchaient à comprendre la technologie afin de pouvoir faire naître d’autres pièces et d’émettre des smart contracts ou contrats financiers intelligents.
Ses compétences de développeur donneront alors une idée à Vitalik : modifier le langage de programmation du Bitcoin et les adapter à héberger de nouvelles fonctionnalités.
Une plateforme aux multiples possibilités et une cryptomonnaie
Le Bitcoin a d’abord été pensé comme une monnaie et un consensus décentralisé. A contrario, Vitalik considère dès le départ l’Ethereum comme une plateforme sur laquelle des projets et des applications pourront être hébergés. Pour expliquer son point de vue, il prend l’exemple de la calculatrice et du smartphone. La calculatrice n’existe que pour calculer, logiquement. Même si elle est excellente pour les calculs, elle ne sert justement qu’aux calculs. En revanche, un smartphone pourra proposer d’autres fonctionnalités aux utilisateurs en plus d’une calculette intégrée.
Le protocole d’échange Ethereum
Ainsi, Ethereum sera une plateforme conçue dans l’objectif de proposer aux utilisateurs plus de fonctionnalités. En d’autres termes, Ethereum viendra compenser les limites du Bitcoin en utilisant la technologie blockchain et les infinies possibilités qu’elle offre. Même si au départ, le réseau multi-tâches pensé par Vitalik était une monnaie programmable, la technologie ouvrira la voie à de nouveaux horizons. L’objectif poursuivi est de supprimer l’intermédiation dans tous les secteurs de l’économie et de permettre des échanges plus justes, plus sûrs et plus transparents, afin d’améliorer l’expérience utilisateur.
La cryptomonnaie de la plateforme
Sur Ethereum, la cryptomonnaie utilisée est l’Éther ou ETH. Deuxième cryptomonnaie ayant la capitalisation la plus élevée après le Bitcoin, l’ETH valait environ 1 dollar en janvier 2016. Elle est actuellement à 1 834 dollars la pièce et a totalisé une capitalisation de plus de 200 millions de dollars. L’une des particularités de la cryptomonnaie ETH est que son offre est illimitée, contrairement au BTC, afin que les développeurs puissent en ajuster le taux d’émission et maintenir la sécurité minimale. Vous pouvez d’ailleurs en acheter sur Binance.
Avantages de l’Ethereum
La blockchain Ethereum propose une solution efficiente à plusieurs problèmes non résolus par celle du Bitcoin. Pour commencer, la facilité d’utilisation est remarquable : les développeurs peuvent créer leurs projets et les héberger sur la blockchain de l’Ethereum. L’infrastructure de base leur facilite donc la tâche.
Par ailleurs, les contrats intelligents, sans aucun besoin d’intervention humaine, s’exécutent automatiquement une fois que les critères de validation sont remplis. Ils permettent donc d’éviter les manipulations unilatérales ; la sécurité est donc renforcée.
Enfin, les utilisateurs de cette blockchain constituent une solide communauté de laquelle germent des projets prometteurs. Les artistes peuvent protéger leurs œuvres avec des Non Fongible Token ou NFT, les présenter à un vaste marché et profiter d’un prix plus élevé des œuvres. Les collectionneurs d’œuvres d’art peuvent stocker en toute sécurité leurs actifs. Ce ne sont là que quelques avantages qu’offre la plateforme.
Limites de l’Ethereum
L’idée de la blockchain Ethereum a vu le jour, rappelons-le, pour empêcher un individu ou un groupe de personnes de modifier, de manière unilatérale, des données ou des règles. Par conséquent, lorsqu’un smart contract rencontre un problème, il est impossible de corriger les erreurs. Les chercheurs et développeurs sont donc tenus d’étudier soigneusement le projet et de le tester plusieurs fois avant de le déployer, car en cas de bug, ils ne pourront rien y faire.
À ce propos, il faut noter qu’il s’agit d’un réseau encore en plein développement, qui peut être sujet à des erreurs de programmation, à des bugs, etc. En outre, les frais de transaction sont décriés par les utilisateurs, étant plus coûteux que sur les autres réseaux. Pour les développeurs, cet inconvénient est beaucoup plus prononcé, car des coûts supplémentaires peuvent être appliqués.
En somme, la blockchain Ethereum a été créée pour pallier les insuffisances de la blockchain du Bitcoin. Rassemblant des millions d’utilisateurs, elle utilise comme monnaie native l’Ether, qui est actuellement la deuxième des cryptomonnaies en matière de capitalisation. Pour vous procurer de l’ETH, vous pouvez vous rendre sur Binance et effectuer l’achat avec des dollars. D’autres marchés proposent également aux utilisateurs des NFT logés sur la blockchain Ethereum.